La boisson de campagne sera le cidre, «une déclinaison de la pomme» d'il y a sept ans. Sinon, les signes sous lesquels Jacques Chirac engage cette bataille présidentielle sont «l'humanité, la gaieté, le dynamisme». C'est ce qu'ont annoncé hier son directeur de campagne et sa porte-parole, assis, figés en costume gris et tailleur sombre, dans la grande salle au sous-sol du QG de la rue du Faubourg-Saint-Denis (Xe arrondissement, Paris). Selon Antoine Rufenacht et Roselyne Bachelot, inaugurant les locaux «très début de siècle» du Tapis rouge, c'est un candidat «chaleureux et proche des gens» qui se présentera aux Français.
Pour l'heure, il faut se contenter des photographies collées aux murs qui le représentent souriant et au travail: l'agenda de ses meetings et déplacements «n'est pas encore établi». Le «projet présidentiel» du candidat n'est pas écrit non plus, d'ailleurs. Le slogan de sa campagne en revanche est déjà arrêté. Ce sera «la France en grand, la France ensemble». C'est Jacques Chirac qui aurait lui-même décidé de ces thèmes, «sans professionnel de la communication» et dès «avant Noël». Cette campagne sera «modeste»: «100 millions de francs», a précisé Antoine Rufenacht sous un «Oh!» réprobateur de Roselyne Bachelot qui a converti aussitôt: «15 millions d'euros». Les deux sont heureux de se retrouver dans ce quartier populaire de Paris, symbole du «dialogue des cultures» et de la «multipolarité» que Jacques Chirac voudrait promouvoir. Tout à «ses ambitions pour la