Lionel Jospin inaugure aujourd’hui son «atelier de campagne» du 325 rue Saint-Martin, à Paris (IIIe arrondissement), lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il dévoilera la composition de son équipe. Après avoir annoncé que son projet n’était «pas socialiste», il a répété dimanche qu’il ne voulait pas «l’enfermer dans une définition étroite». Chargé des relations avec la majorité plurielle au sein de son équipe de campagne, le député de Paris, Jean-Christophe Cambadélis défend ce positionnement qui trouble la gauche.
En visant le centre, Lionel Jospin oublie le premier tour pour se consacrer déjà au second?
Je ne comprends pas cette glorification du cynisme politique qui voudrait que l'on trompât la gauche au premier tour pour berner le centre au second. Lionel Jospin sillonne la gauche depuis quarante ans. Il gouverne au coeur de celle-ci depuis maintenant cinq ans. Il connaît ses attentes, partage ses espoirs, et son dessein procède de son Histoire. On peut comprendre qu'il souhaite faire gagner son camp en faisant gagner la France. «Présider autrement», c'est d'abord mener campagne autrement, et donc dire la vérité dès le départ. Il y a deux tours mais il y a un seul Jospin.
Comme le prétend Jean Glavany, il doit porter la synthèse de la gauche dès le premier tour?
Lionel Jospin a vocation à être lui-même dès le premier tour. En défendant un projet global qui respecte les aspirations de la gauche, mais ne saurait s'y réduire. Il n'a, par exemple, pas attendu le s