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Libération

Battling Jospin sur ses terres

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Dans le Sud-Ouest, il enjoint Chirac de «sortir de sa bulle».
publié le 2 mars 2002 à 22h28

Toulouse-Cintegabelle

de notre correspondant

Le QG de campagne avait prévenu dès jeudi: Lionel Jospin ne se déplace pas à Toulouse cette fin de semaine «en tant que Premier ministre». Il n'y entamera pas non plus «sa tournée de campagne». Gardez le cheveu blanc, les lunettes et le loden, enlevez le locataire de Matignon et le candidat à l'Elysée, que reste-t-il? C'est Lionel Jospin qui a tout de suite apporté la réponse en filant dès sa descente d'avion, vendredi, vers le siège de la fédération haute-garonnaise du PS. «Je suis socialiste», a-t-il tout simplement tenu à préciser à une assemblée brouillonne de militants ravis (lire ci-dessous).

C'est le militant Jospin qui est redescendu sur ses terres pour faire son annonce aux militants. «Et ce coup-ci, j'y vais pour gagner», leur lance-t-il dans un sourire épanoui. «Il est remonté comme une pendule», note ce secrétaire de section lui-même monté, du coup, sur des ressorts. «Il a créé le désir», lui répond celui-là. «Il était temps qu'il vienne, renchérit le sénateur Bertrand Auban. Tout le monde ici avait envie d'en découdre.» On lui sourit, on tâche de lui serrer la main, on se congratule sur sa forme physique. Jospin est bichonné comme un champion dans la grande salle de briques rouges du siège toulousain du PS.

Fiscalité. ça tombe bien parce que lui est venu pour boxer. Mais il explique d'abord à ses amis quel sera son jeu de jambes. Son entrée en campagne a pu paraître un peu trop consensuelle sinon molle aux plus hardis d'e