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Libération

Chirac met les pieds au Tapis rouge

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Le président candidat a inauguré son QG et discouru devant les siens.
publié le 2 mars 2002 à 22h28

Il est 10h15 vendredi matin lorsqu'un coursier se présente au Tapis rouge, ancien grand magasin kitsch, transformé en QG du candidat Chirac. Il tient à la main un sac siglé Darty. A l'intérieur, un pack de bières Corona dont le chef de l'Etat est grand amateur. «Bien fraîches», glisse-t-il à la réception. Dans la boutique, le Président, annoncé à 11 heures pour l'inauguration de ses locaux de campagne, est arrivé avec une grosse heure d'avance, par une porte dérobée. Bernadette est avec lui. Sa fille Claude aussi qui distribue les consignes. L'entrée du magasin est bien gardée. Et la clientèle chiraquienne parfois refoulée. «Revenez la semaine prochaine, il n'y a rien à voir. Le Président est très occupé», lance un vigile à un homme à sonotone qui présente une photo en noir et blanc, «vieille de 26 ans», de Chirac à ses côtés.

Royal. Entre les trois étages de balustrades dorées, les silhouettes d'un petit personnel survolté et des chefs de rayon se reflètent dans des miroirs délavés. La stature du commissaire européen Michel Barnier croise la veste rose de la porte-parole Roselyne Bachelot. Soudain, tout se fige. Au balcon du second, Jacques et Bernadette, dans une posture très famille royale, adressent des bonjours de la main. Lentement, les patrons descendent, accompagnés du directeur de campagne, Antoine Rufenacht. Dans le hall du rez-de-chaussée, les employés forment un cercle autour d'eux. Au micro, Chirac se lance dans un discours très motivation de groupe. «Je souhaite