Monsieur le futur président, Arnaud Montebourg vous a fait une lettre. Le fondateur de la Convention pour une sixième république (C6R) vient de s'adresser à «tous les candidats républicains» ­ sont exclus Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret. Dans sa missive, le député PS de Saône-et-Loire constate que «la crise de confiance est si sévère que nos concitoyens s'adonnent désormais à une provocante grève du vote dont la démocratie est la première victime. Pour restaurer la confiance perdue, nous n'avons pas d'autre choix que d'exiger de vous des engagements qui, pour nous convaincre, devront être concrétisés rapidement».

Référendum. Avec ses amis de C6R, il réclame l'instauration «sans délai» d'un mandat unique parlementaire, la «limitation à trois mandats consécutifs des fonctions électives» ou encore le référendum d'initiative populaire et locale et le vote des étrangers aux élections locales. Il veut également obtenir du futur chef de l'Etat qu'il «renforce les pouvoirs de contrôle et de décision du Parlement» en augmentant les pouvoirs d'enquête des commissions. Enfin, la C6R ­ qui revendique 1 400 adhérents ­ se prononce pour l'élection des sénateurs à la proportionnelle et l'abolition du Conseil constitutionnel au profit d'une Cour constitutionnelle «dont la saisine appartiendra aux seuls citoyens». Les réponses des candidats à la C6R seront publiées. Noël Mamère, sans répliquer directement, à l'interpellation de Montebourg vient de lui adresser deux signaux forts. D'une part