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Libération

Les meetings Tupperware du président candidat

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Les réunions secrètes sont partie intégrante de sa stratégie de campagne.
publié le 7 mars 2002 à 22h31

C'est la dernière trouvaille de Jacques Chirac : faire campagne avec des meetings confidentiels. Lundi, après avoir tenu une table ronde sur la sécurité dans le quartier du Val-Fourré de Mantes-la-Jolie, il s'est rendu, sans tambour ni trompette, au parc des Expositions où l'attendait un millier de militants. Pierre Bédier, maire RPR de la ville, en avait prévu environ 250. A Saint-Cyr-sur-Loire, le 27 février, où Jacques Chirac avait donné les grandes lignes de son programme économique, ils étaient 500. Les journalistes qui avaient voulu assister à ce petit raout avaient été priés d'aller voir ailleurs.

Voiture banalisée. Le Président est un habitué de ce genre de meeting secret. A chacun de ses déplacements en province, notamment lors des sommets européens bilatéraux, il a toujours tenu à rencontrer, en loucedé, les militants chiraquiens. Le plus souvent dans un hangar d'aéroport, juste avant de reprendre l'avion pour Paris. Manière de faire campagne sans quitter ses oripeaux présidentiels. A la fin de l'année dernière, Jérôme Grand d'Esnon, son conseiller juridique et mandataire national pour la présidentielle, a juste apporté une modification à ces festivités militantes. Pour éviter qu'elles ne soient mises sur les comptes de campagne du futur candidat, il a demandé que Jacques Chirac se rende à ces rendez-vous en voiture banalisée. Parfois pour un parcours de quelques centaines de mètres.

Candidat officiel, le chef de l'Etat n'a pas voulu tirer un trait sur ces meetings T