C'est Sylviane Agacinski, la femme du Premier ministre, qui, dans un sourire entendu, a donné la clé: «Aujourd'hui, la gauche avance grâce aux femmes.» Depuis cinq ans, Lionel Jospin a fait de la parité une des marques de fabrique de sa politique. Vendredi, tout au long d'une journée soigneusement mise en scène, le candidat en a fait un axe majeur de campagne. Le candidat et sa femme, puisque, dès le matin, Sylviane Agacinski était invitée de RTL, avant de se retrouver, en début de soirée, sur le plateau du journal de 20 heures de TF1. Au même moment, son mari terminait son intervention lors d'un meeting organisé par «2002 femmes s'engagent pour 2002», un comité de soutien mis en place par la socialiste Michèle Sabban.
«Gros mots». Sur RTL, Sylviane Agacinski a officialisé son entrée en campagne. Elle ne s'est pas contentée de mettre en valeur son mari, dont elle jure qu'il n'est pas austère, mais seulement «très, très sérieux» dans le travail. Elle s'en est prise aussi à la droite, et notamment à Alain Juppé, qui avait accusé la gauche de «remuer la merde» «ces gros mots ne sont pas sortis de la bouche de Lionel Jospin ou des socialistes» , et elle a défendu la stratégie de confrontation retenue par les socialistes: «Discuter, débattre en démocratie, c'est bien le moins en période électorale.» Plus tard dans la matinée, Lionel Jospin s'est rendu au ministère de la Justice, pour assister au «scellement» de la loi sur la parité dans la Constitution.
Le soir, au palais des sp