Ils ont célébré son anniversaire, il leur a fait leur fête. Samedi après-midi, plusieurs centaines de jeunes chevènementistes ont communié autour du 63e anniversaire de leur héros au cours d'un meeting salle Wagram, à Paris. Dans une ambiance surchauffée, à mi-chemin du chahut de salle de classes et de la fièvre d'un stade de foot, ces jeunes rassemblés par le mouvement Génération République et l'association Agir pour la citoyenneté ont magnifié leur homme providentiel: le seul capable d'«en finir avec la partitocratie» ou de «libérer l'Europe du joug de l'oncle Sam». Odes martiales ponctuées d'un «Joyeux anniversaire» repris en choeur et d'un gâteau décoré du drapeau tricolore. Mais Jean-Pierre Chevènement n'est pas homme à se laisser attendrir par une pâtisserie: il a servi à ses troupes un discours musclé propre à enflammer leur fantasmagorie belliqueuse. Il les a incités à «se retrousser les manches» en leur faisant miroiter de «l'effort» à tour de bras, «la seule voie qui vaille pour enrayer le déclin».
Déjà vieux. «La démagogie des jeunistes», la «société d'assistanat» ou «la génération des soixante-huitards qui a renoncé à la cité pour le marché»: autant d'hydres agitées pour galvaniser ses supporters. Des jeunes déjà vieux qui ont poussé «l'élitisme républicain» jusqu'à huer la légalisation du cannabis... Tout à sa geste républicaine, le «vieux général» encore vert leur a promis le destin «des généraux de 24 ans de la Révolution, les Hoche, Marceau, Bonaparte» pour ga