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Libération

L'outre-mer, incontournable du «tourisme électoral»

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Les candidats se doivent d'aller dans les DOM-TOM séduire un électorat versatile.
publié le 11 mars 2002 à 22h33

Le grand chassé-croisé avec l'outre-mer a débuté. Comme à chaque campagne électorale, les candidats se pressent dans les DOM-TOM. Pour tout présidentiable qui se respecte, le voyage «vaut le détour». La fatigue de l'avion peut-être... mais aussi bains de foule colorés, soleil et belles images pour la communication. A La Réunion et à Mayotte fin décembre, Jean-Pierre Chevènement et Jean-Marie Le Pen se sont croisés. Lionel Jospin est rentré hier de Saint-Denis-de-la-Réunion. Et Jacques Chirac est attendu pour une tournée express, les 5 et 6 avril, aux Antilles et à la Guyane. «J'ai un coeur qui bat toujours un peu plus fort quand l'outre-mer est en cause», a lancé le chef de l'Etat voilà dix jours en inaugurant son QG. «Le tourisme électoral se porte bien», a ironisé voilà peu Christian Paul, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer.

Surenchère. Avec 1,3 million d'électeurs inscrits (et plus de 600 000 domiens résidents en métropole), l'outre-mer représente un réservoir de voix à ne pas négliger. D'autant plus que l'électorat y est souvent versatile. La dernière élection américaine s'était jouée au décompte des voix de la Floride. L'outre-mer française sera-t-il décisif en mai prochain? Sans doute pas. Mais en 1974, Giscard avait su creuser l'écart avec Mitterrand dans les DOM-TOM en obtenant 80 000 précieuses voix de plus que son challenger. En 1995, contrairement à la légende d'un Chirac adulé hors de métropole, c'est Jospin qui s'était imposé de 10 000 voix. En tête dans les trois d