Noël Mamère a besoin de vacances. Ça tombe bien, il en prend. Le candidat écologiste s'est envolé hier pour le Maroc, avec «Fanchon», son épouse. Une escapade de quatre jours imposée de longue date dans son agenda par son directeur de campagne, Jean-Luc Bennahmias. Alors qu'à six semaines du premier tour, la campagne commence à peine à battre son plein, «c'est risqué», reconnaît Jean-Luc Bennahmias. «Mais je préfère avoir un candidat en pleine forme pour la fin. En 1995, Dominique Voynet était épuisée. Daniel Cohn-Bendit aussi en 1999, lors des européennes. Et si Noël doit rentrer en urgence, le Maroc, ce n'est pas loin.» Moins loin c'est vrai que la Guadeloupe, destination initialement envisagée... Jean-Luc Bennahmias fait aussi valoir qu'à partir du vendredi 15 mars, «ce sera du non-stop». Un meeting par jour ou presque.
Nerfs en pelote. Au Maroc, Noël Mamère aura en tout cas le temps de se pencher sur les carences de sa campagne. Elles ont, vendredi soir, sauté aux yeux et plombé un rendez-vous pourtant organisé dans son fief de la Gironde. Après plusieurs déplacements jugés réussis par son entourage, à Besançon ou Nantes par exemple, le candidat écologiste n'était pas dupe. Une demi-heure avant d'intervenir à la tribune, il craint le pire. «On est en train de refaire Toulouse», ville où il avait laborieusement lancé sa campagne le 17 janvier, dit-il énervé. Il faisait alors les cent pas, entre le stand des huîtres du bassin d'Arcachon et les bouquets de jonquilles vendus