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Libération

La starlette Arlette à la fête

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publié le 12 mars 2002 à 22h33

Le troisième homme pourrait être une femme. Arlette Laguiller caracole dans les sondages. La Sofres (1) la crédite de 9 % d'intentions de vote, juste derrière Le Pen mais devant Chevènement. Un sondage Louis-Harris (2) réalisé les 8 et 9 mars lui donne 8 % des voix. Un autre réalisé par Ifop (3) pour l'Express la semaine dernière lui accordait également 9 % des suffrages. La députée européenne Lutte ouvrière (LO) élue en 1999 devance aujourd'hui le candidat du PCF dont la campagne fait du surplace. La retraitée du Crédit Lyonnais qui participe à sa cinquième présidentielle se prépare à battre son score de 1995. Elle avait alors recueilli 5,3 % des suffrages. Cet invariant de la scène politique française varie à la hausse seulement. La Ligue communiste révolutionnaire (LCR), dont le jeune candidat plafonne à 2 % d'intentions de vote, fait contre mauvaise fortune bon coeur. «Arlette bénéficie d'une notoriété acquise depuis près de trente ans et profite de la crise du PCF», se contente d'expliquer Christian Picquet, membre du bureau politique de la LCR. Car ce n'est pas le programme de LO qui aimante les électeurs, encore moins les attraits d'une organisation politique aux règles gravées dans le marbre de la révolution bolchevique de 1917. Arlette, la seule personnalité politique que l'on appelle spontanément par son prénom, séduit «parce qu'elle est un pictogramme. Elle signale le niveau de défiance d'une partie de l'électorat de gauche vis-à-vis de la gauche plurielle», analy