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RTT: Bricolage et jardinage, en voyage! (2/5)

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Plusieurs secteurs ont profité de la réduction du temps de travail.
publié le 12 mars 2002 à 22h33

Les patrons râlent contre les 35 heures. Mais pas tous. Sans la réduction du temps de travail (RTT), nombre de voyagistes auraient mis la clef sous la porte après le 11 septembre. Et les gérants de jardineries et autres magasins de bricolage, après avoir pesté contre les coûts salariaux, avouent une jolie hausse de leur chiffre d'affaires.

Principal actionnaire des menuiseries Lapeyre, Jean-Louis Beffa, PDG de Saint-Gobain, en convient volontiers. Même réponse chez les voyagistes. A Terres d'aventures, on explique que ce qui a été perdu sur les destinations «à risques» comme l'Egypte a été compensé par les randonnées moins lointaines ou plus sûres. Il y a bien là un effet des 35 heures : seule la France tire son épingle du jeu sur le front du tourisme, et en particulier sur les courts séjours.

Engouement. Si la contribution de la RTT à la lutte contre le chômage est restée limitée (de 250 000 à 400 000, sur le 1,5 million d'emplois créés en quatre ans), elle a eu une incidence inattendue sur les modes de vie. Personne n'avait en effet imaginé qu'elle susciterait un tel engouement chez les cadres. Or ceux-ci ont une double particularité : un bon pouvoir d'achat et une RTT prise sous forme de 10, 15 voire 22 jours de congés supplémentaires, ce dernier chiffre correspondant à une réduction forfaitaire de quatre heures par semaine.

Qu'en ont-ils fait ? Ils ont d'abord desserré les contraintes de la vie quotidienne. A commencer par les femmes (lire ci-dessous l'entretien avec Domini