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Libération

L'austère lance sa blague finale

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Après ses attaques cinglantes contre Chirac, Jospin modère le ton.
publié le 13 mars 2002 à 22h34

Halte au feu. Trêve de gamineries, il est temps de po-si-ti-ver! Recevant hier midi à son QG de campagne les parlementaires socialistes et les candidats du PS aux législatives des 9 et 16 juin, Lionel Jospin leur a servi un discours d'une demi-heure apaisant et modéré. Son propos aérien sur un Chirac «usé, vieilli et passif» avait jeté un trouble parmi plusieurs ténors du PS. La charge de Dominique Strauss-Kahn moquant, lundi soir sur France 2, la «confusion mentale» du chef de l'Etat en a rajouté.

«Vision lucide». Après deux jours d'invectives qui ont viré à la bataille de chiffonniers, le candidat socialiste a décidé de baisser d'un ton pour mieux prendre de la hauteur. Sans jamais citer le nom de Chirac, il s'est contenté d'égratigner, avec mesure, «la droite» ou «l'opposition». Evoquant les 35 heures et les emplois-jeunes, il a seulement glissé: «La question de savoir si la droite, malgré ses discours prudents, remettrait en cause ces réformes doit être dans la campagne.»

Critique envers ceux qui, dans le camp adverse, ont une «vision sombre du pays» au point de «parler de maladie», Jospin leur a opposé la «vision lucide» de la gauche qui appréhende la France avec «ses forces, ses capacités créatives et sa volonté d'aller de l'avant». Insistant sur le «sens» de sa candidature, il a incité ses troupes à «penser à chacun» et à «parler à tous». Avant, positif jusqu'à l'optimisme, de lancer: «Il faut avoir confiance dans la France», une formule qui n'était pas sans rappeler l