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Libération

Claude Allègre, l'ami retrouvé

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Il conseille le candidat Jospin sans rejoindre l'équipe de campagne.
publié le 14 mars 2002 à 22h35

Le 13 février dernier, chez Divellec, place des Invalides, à Paris, Lionel Jospin a déjeuné en tête à tête avec Claude Allègre. Un déjeuner hautement politique. Entre les deux hommes, la blessure du limogeage du ministre de l'Education, en mars 2000, a mis du temps à s'effacer. Mais, ce jour-là, une semaine avant l'annonce officielle de sa candidature, Jospin met la dernière main à son dispositif de campagne. «Veux-tu en être ?», demande-t-il à son ami de trente ans. Claude Allègre lui fait une double réponse : non, il ne sera pas dans l'organigramme de campagne ; mais oui, il s'engagera publiquement auprès du candidat. Il vient d'officialiser cet engagement dans le numéro de l'Express publié aujourd'hui, en se mettant en congé de la chronique qu'il tient depuis deux ans dans l'hebdomadaire (Libération d'hier). Simultanément, il interrompt son émission Sciences et conscience sur la Chaîne parlementaire.

Pourtant, encore récemment, Claude Allègre confiait vouloir rester «un homme libre». Cette liberté lui a permis, pendant deux ans, de mener de front ses multiples activités : ses recherches à l'Institut de physique du globe, ses chroniques, l'écriture d'un scénario racontant la bataille d'Hernani (avec Jean-Claude Carrière, diffusion en avril sur France 2) et d'une pièce de théâtre sur Galilée. Tout en fustigeant régulièrement un Jospin «seul», «énarchisé», manquant de «courage». Encore aujourd'hui, il ne cache pas ses réticences sur la conduite de la campagne. Il déplore le d