Jacques Chirac met les bouchées doubles. Au lendemain de son premier meeting à Marseille, le candidat-président a réuni, hier, au Tapis rouge, son QG de campagne, les correspondants départementaux et les parlementaires de l'UEM. Plus de 500 personnes qui forment le noyau dur de sa campagne. Il les a exhortés à se mobiliser, à «aller chercher les voix avec les dents», à mettre un mouchoir sur leurs états d'âme ou leurs critiques, «sinon on en prendra pour dix ans». Sous-entendu de socialisme.
Plaquette. «Il faut éviter qu'on se tire une balle dans le pied. A chaque fois que nous faisons une réserve sur l'un de nos amis, nous nous affaiblissons. Nous devons afficher plus clairement notre solidarité. C'est avec cette solidarité que l'on crée une dynamique», a-t-il affirmé avant de rendre un hommage appuyé à l'UEM, prémices du futur grand parti de la droite en cas de victoire.
«Il faut dépasser les clivages historiques qui correspondent de moins en moins à la réalité», a-t-il indiqué. Qu'importe si «François Bayrou a occulté» la réunion de l'UEM à Toulouse, «elle a élaboré un projet, une vision qui rassemble une grande partie de l'opposition», a-t-il encore soutenu avant d'évoquer son programme présidentiel qui sera distribué, dès vendredi dans toutes les régions, sous forme d'une plaquette. Avec des conférences de presse organisées par les ténors chiraquiens. «Ce que je propose est parfaitement cohérent», a expliqué Jacques Chirac avant d'ironiser sur les «divergences de fond» au