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RTT: Une boîte à idées pour changer la vie (4/5).

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Le Bureau du temps veut concilier vies professionnelle et personnelle.
publié le 14 mars 2002 à 22h35

Le sujet sera peut-être un jour inscrit dans les annales du bac. Pour l'instant, à la question : qu'est-ce qu'un «bureau du temps ?», le stylo hésite. Venu d'Italie, le concept est né dans les années 80 d'un coup de sang de dames fatiguées de biberonner pendant que les messieurs décidaient de l'avenir de la cité ou de l'entreprise. Pourquoi la société était-elle si bien organisée pour les hommes et si mal pour les femmes ? En France, il a fallu attendre les 35 heures pour que le dossier «temps sociaux-temps individuels» arrive sur les bureaux des politiques à la faveur du temps libre.

Public-privé. Temps libre, mais pour faire quoi ? Pour jongler avec des administrations fermées après 17 heures ou pour aller chercher les enfants à l'école à 16 h30 pétantes ? Le privé avait anticipé le mouvement en allongeant les horaires d'ouverture des commerces, en fournissant du loisir non-stop. A son tour, la sphère publique réagit. Une dizaine de villes ou territoires (1) se sont dotés d'un bureau du temps. La Délégation à l'aménagement du territoire et l'action régionale (Datar) et la Délégation interministérielle à la ville (DIV) les soutiennent financièrement. Un fonds d'harmonisation des temps doté de 4,5 millions d'euros vient d'être créé pour faire émerger d'autres projets. Un programme européen, Equal, chapeaute le tout en proposant aux villes d'oeuvrer pour une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle, et au-delà pour l'égalité des citoyens.

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