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Libération

Contre la France «sombre» du RPR

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A Limoges, Jospin a pointé ses différences avec Chirac.
publié le 15 mars 2002 à 22h35

Limoges envoyé spécial

La réponse ne se sera pas fait attendre. Lundi soir, sur France 2, Jacques Chirac s'était présenté comme le seul rempart contre la mainmise complète des socialistes sur la France. Hier soir, à Limoges, Lionel Jospin lui a répliqué, sur un mode ironique : «Il y a, dans cette campagne, un absent et un revenant. L'absent, c'est le septennat du président sortant. Et le revenant, c'est la supposée menace socialiste. Que dis-je, un revenant... Un spectre !»

Lionel Jospin a tenu hier soir son deuxième meeting devant 5 000 personnes. Entrée du candidat en fanfare, longue traversée de la salle, sur fond de clameurs «Jospin président !» et de la chanson Ensemble de Jean-Jacques Goldman : le rituel est déjà rodé. En lever de rideau, François Hollande, le numéro 1 du PS, s'est livré à une attaque radicale du chef de l'Etat : «L'autre jour, Jacques Chirac a découvert qu'il y avait des milliers de fonctionnaires qui ne faisaient rien. Je crois qu'il n'a pas tort : depuis cinq ans, à l'Elysée, il y a de nombreux fonctionnaires qui ne font rien.»

Prenant ensuite la parole, Lionel Jospin est resté sur le même registre combatif. A un Chirac enfin descendu dans l'arène électorale, il entend répliquer coup pour coup. La menace socialiste ? «En quoi la liberté, la justice sociale, le désir de progrès, la laïcité, la solidarité, l'esprit de tolérance constitueraient-ils une menace dans notre pays ? Et pour qui, d'abord ?» Avant d'ajouter, en évoquant le pouvoir chiraquien à Pa