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Libération

Corinne Lepage, plante verte à l'ombre du Président

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La candidate écologiste martèle son indépendance.
publié le 21 mars 2002 à 22h39

La soirée bridge, au rez-de-chaussée de l'ancienne mairie de Sceaux, vient de se terminer. C'était le 13 mars, sur le coup de 22 h 30. Sur le perron, alors qu'elle ajuste son manteau, une dame, la soixantaine, se penche sur une affichette qui informe de la tenue, au premier étage, d'une réunion publique avec Corinne Lepage. « C'est qui cette Corinne Lepage ? », se demande la dame. Le panneau ne l'aide pas beaucoup. L'invitée du soir est annoncée comme ancienne ministre de l'Environnement et présidente de Cap 21, pas comme candidate à la présidentielle. « Candidate à Bourg-la-Reine ? », s'empêtre la joueuse de bridge. Son mari la rabroue. Pour se rattraper, elle abat une dernière carte : « Elle est blonde, hein, c'est bien ça ? » Encore raté... Corinne Lepage, quelques heures plus tôt, dans son QG du VIIIe arrondissement de Paris, avait anticipé en évoquant son manque de « notoriété » pour justifier son 1 % dans les sondages (dans le dernier BVA-Paris Match, elle grimpe à 2 %) (1). De faibles intentions de vote dont les médias seraient responsables, dénonce la candidate en se disant victime « d'un black-out » total.

« Cache-cache. » Un proche de sa famille politique a une autre explication : « Elle fait ce qu'elle peut. Mais si elle fait 1 %, c'est peut-être que les électeurs qu'elle cherche n'existent pas. » Dans l'opposition, tout le monde ne comprend effectivement pas « le gymkhana » auquel se livre Corinne Lepage depuis le début de sa campagne. « S'arc-bouter sur son indép