Gros-Jean comme devant. « Lionel » a ouvert un espace. « Arlette » s'y est engouffrée. Au nez et à la barbe de « Robert ». Pourtant, le candidat communiste y croit (y croyait ?) dur comme fer. Le positionnement « social-libéral » du Premier ministre-candidat, cette posture centrale, devait à coup sûr dégager le terrain pour le PCF. Las, c'est la candidate de LO qui l'a occupé, si l'on en croit les sondages. Flirtant avec la barre des 10 % alors que Robert Hue stagne autour des 4-6 %, le décrochage entre la trotskiste et le communiste date de l'entrée en compagne de Lionel Jospin. L'une monte, l'autre végète. Est-ce parce que Robert Hue est atteint d'un problème de crédibilité pour porter le message des couches populaires, lui qui apparaît depuis cinq années comme le supplétif du PS ?
Son discours en est devenu inaudible. Exemples. Au soir de la présentation du projet Jospin, Robert Hue se réjouit : « Il y a chez lui la volonté de montrer une plus grande attention aux questions sociales. Je ne m'en plains pas, surtout si, comme je le pense, j'y suis un peu pour quelque chose. » Même s'il « bémolise » « Où sont les moyens permettant d'atteindre les objectifs proposés ? » , la ligne est confirmée : avec un PCF plus fort, la gauche sera à gauche. Mardi, Marie-George Buffet reprend sur le même ton : « La copie de Lionel Jospin s'est améliorée [...] mais cela reste flou sur la question du financement. » Mardi soir, à Nice, changement de cap : « Il y a une dérive droitière incont