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Libération

Jacques Chirac n'a « rien à voir » avec son rival

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Il a cherché à prendre de la hauteur, hier sur France 3.
publié le 21 mars 2002 à 22h39

Grand seigneur. Invité hier soir du 19-20 sur France 3, le candidat Chirac a commenté avec un détachement très étudié le mea culpa de Lionel Jospin. La veille, lors du même journal télévisé, le Premier ministre avait exprimé des regrets sur ses attaques relatives à l'âge du Président. Jacques Chirac s'est contenté de lui infliger une petite leçon de contrôle de ses nerfs : « L'honneur de la démocratie, c'est l'élection, la décision par les citoyens. C'est le débat d'idées, des propositions, c'est une certaine vision, et ceci doit exclure toute attaque personnelle qui n'est pas digne d'un débat démocratique. » (Lire page 11.)

Divergences. Différence de tempérament donc avec Lionel Jospin, mais aussi divergences sur le programme. Et, bien entendu, dans le domaine de la sécurité où il a estimé que ses propositions n'avaient « rien à voir » avec celles de son rival. Convaincu que les « socialistes ne feront pas demain ce qu'ils n'ont pas fait hier », Jacques Chirac a affirmé que la « sécurité est dans [son] programme un préalable » alors qu'elle n'est « qu'un point parmi d'autres » dans celui de Jospin. Tout à son exercice de différenciation, il a répété un argument systématiquement développé sur ce thème : « Pour le Parti socialiste, c'est la société, hélas, qui devient violente. Pour moi, ce n'est pas du tout ça. C'est une défaillance de l'Etat qui est responsable de l'explosion de l'insécurité. » Surfant sur des faits divers présentés en ouverture de journal, le candidat a par