Leur mission : tourner en province et ratisser le plus large possible pour Chirac, de la droite libérale au centre gauche. Depuis un mois, ils avalent les kilomètres et tiennent meetings presque tous les soirs.
Ils se chargent d'expédier à Jospin tous les coups que Chirac se refuse à lui porter personnellement. Têtes d'affiche de la campagne du chef de l'Etat, ils jouent chacun un morceau de sa partition. Avec, entre eux, force rivalités et jeux d'alliance pour l'avenir.
Nicolas Sarkozy
Député-maire RPR de Neuilly-sur-Seine
Le libéral survolté
Il se veut incontournable. Son planning est bourré à bloc, un déplacement par jour la semaine prochaine, par exemple. Tout juste s'accordera-t-il un week-end de pause vélo à La Baule, pour Pâques. Presque toujours accompagné de sa femme Cécilia, il ne craint pas de transpirer sur scène. Son dynamisme lui accorde les faveurs du public. Ses discours sont très travaillés, écrits à l'avance. L'ex-ministre du Budget d'...douard Balladur tient à rappeler combien il a influencé Chirac en matière de programme. Sa phrase fétiche : «En 1997, ce n'est pas la gauche qui a gagné, mais la droite qui a perdu.» Et pan pour son rival Juppé ! «Le succès de Jacques Chirac dépend de notre capacité à mobiliser les déçus d'hier, les incertains d'aujourd'hui, les sceptiques de toujours», a-t-il précisé mercredi à Nice. Persuadé que la droite ne doit pas avoir honte d'elle-même, il affiche haut et fort ses convictions libérales. Mais il sait qu'il va falloir rassembler : «Nos diff