Pour sa nouvelle sortie en banlieue parisienne, Jacques Chirac a adopté la Net-attitude. Samedi, à Aubervilliers, le chef de l'Etat a enfilé son costume de candidat branché pour dérouler sa vision d'une «France numérique», lors de la Fête de l'Internet. Assurant qu'il s'était mis au Web pour «donner l'exemple», il s'est d'abord fait prier avant de dévoiler ses sites préférés, qui font partie de son «petit jardin secret». Sur le ton de la confidence, il a avoué son faible pour un site japonais consacré au sumo, son sport favori. «Je viens d'ailleurs de le consulter pour voir les résultats de la quatorzième journée, qui s'est très bien passée», a-t-il lancé devant quelques centaines de jeunes supporteurs réunis dans ce club au décor high-tech. Côté culture, il a confié son penchant pour un site australien sur les arts premiers et celui du Louvre, bien sûr. Oublié le «mulot», donc, le candidat est devenu un adepte des nouvelles technologies.

Brider. Il s'est attaché à le prouver en parlant couramment mégabits, fracture numérique et Internet à haut débit durant plus d'une heure avec un aréopage de spécialistes. Et puisque lui s'y est mis, il n'y a pas de raison que la France ne parvienne pas à rattraper son retard en la matière. Pour cela, il faut, a-t-il dit, «libérer les freins» qui brident les entreprises, donner le «coup de reins nécessaire si nous ne voulons pas que la France prenne un retard qu'elle ne pourrait plus combler» en matière de recherche, et surtout ne laisser pe