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Libération

Chirac sécuritaire en région militaire

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Deuxième meeting hier à Amnéville. Sans ambiance et sans ténors.
publié le 26 mars 2002 à 22h42

Amnéville (Moselle)

envoyé spécial

En passant par la Lorraine, hier soir, Jacques Chirac avait chaussé ses gros sabots. Pour son deuxième meeting de campagne, il a matraqué sur l'insécurité, fustigé «l'étatisme insidieux» et répété ses promesses de baisse des impôts. Dans une salle pas entièrement remplie (5 000 personnes environ), le candidat-Président arrive sur une musique du groupe techno-jazz Saint-Germain qui a remplacé les ringardissimes Chariots de feu de Vangelis.

Pour autant, son entrée est plutôt sinistre : en dehors d'un carré de jeunes fans en tee-shirt, très peu d'applaudissements et aucun «Chirac président». «Pas vraiment l'ambiance de 1995», se lamente un député RPR. Seuls deux ténors de droite, l'UDF Philippe Douste-Blazy et le président du Sénat Christian Poncelet, ont jugé utile de faire le déplacement dans cette banlieue de Metz.

Les yeux rivés sur ses prompteurs, Jacques Chirac tente de réveiller la salle en durcissant son discours. En matière de sécurité, il accuse le gouvernement d'avoir «refusé d'agir, empêché par des raisons idéologiques, politiques et partisanes». A deux reprises, il évoque les «peurs et désordres» et stigmatise les «quartiers entiers mis en coupe réglée par des organisations mafieuses liées au trafic de drogue, à l'immigration clandestine, à la prostitution».

Dans cette région à forte présence militaire, il n'oublie pas d'évoquer une gauche pour qui la défense «n'a jamais été une priorité». Quelques coups encore contre «l'Etat responsab