Le bar-tabac-PMU s'appelle les Eperons, l'endroit les Terrasses du Val d'argent. Mais à Argenteuil, tout le monde dit «chez Ahmed de la ZUP». Ahmed est derrière son comptoir. Il n'a pas vu Chirac la veille, qui a déjeuné chez la concurrence, un peu plus loin, et c'est bien dommage : «Une petite visite, ça aurait fait plaisir quand même.» Ahmed aurait eu des choses à dire, il est de son bord et «rien ne se passe» depuis que la mairie est RPR. La dalle (les Terrasses) est toujours aussi défoncée, «les jeunes autant dans la galère». Personne n'est dupe, «il est venu pour nos votes», mais c'était «plutôt sympa», la visite du Président. Dommage que les jeunes lui aient crié «supervoleur». «Quand on a su qu'il était là, le café s'est vidé d'un coup, ils sont tous partis en courant.» C'était «pour se marrer».
Voisin de Chirac. Zizou lit le Parisien debout devant son demi. Il était déjà là la veille et a déjà dit à France Inter qu'il ne pensait rien de Chirac ni de son passage à Argenteuil. Il ne s'est pas précipité parce qu'il a l'habitude de le voir, il travaille à côté de son nouveau bureau dans le Xe. La rôtisserie Zizou, rue du Faubourg-Saint-Martin à Paris, c'est lui.
Quand Bébé (40 ans) boit, Pépère (57 ans) reste à la Bud sans alcool. C'est selon celui qui conduit pour rentrer à la caravane. Pas un vrai domicile, un pis-aller en attendant un logement. Ils sont tous les deux au RMI, plus les à-côtés, «essayez, vous, de vivre avec 2 600 francs par mois», et sont interdits de dro