Recadrage après cafouillages. Hier, Jacques Chirac a plongé, au micro de France Inter, les mains dans le cambouis économique. Le candidat RPR devait s'acquitter d'une mission délicate : démentir, mine de rien, les propos du responsable du RPR en charge de l'économie, Jean-François Copé.

Jeudi, lors d'une conférence de presse au Tapis rouge, le QG de campagne du candidat gaulliste, ce dernier avait tenté un chiffrage minutieux des propositions chiraquiennes et jospiniennes. A vouloir démontrer que le programme économique de Jacques Chirac était plus «crédible» que ne semblait le croire le porte-parole du candidat socialiste, Dominique Strauss-Kahn, Copé s'est emmêlé les crayons. Premier dérapage sur l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Selon le responsable RPR, la revalorisation du barème et la suppression de la dernière tranche de l'ISF sont programmées. Affirmation démentie par fax dès le lendemain. Jacques Chirac a hier enfoncé le clou :«Je n'ai jamais parlé d'ISF (impôt de solidarité sur la fortune). Je n'ai pas prononcé le mot. Je ne sais pas d'où vous tenez cette information.»

Noir sur blanc. Deuxième couac sur l'impôt sur les sociétés (IS). Jeudi, la baisse de ce prélèvement ne figurait pas dans les chiffrages officiels du RPR : «Il n'y a rien de prévu pour la baisse de l'IS», concédait alors Jean-François Copé. Une mesure pourtant inscrite noir sur blanc dans l'«engagement pour la France» de Jacques Chirac. Ravalant sa colère, le candidat du RPR a rassuré ses cli