Les programmes de la présidentielle ? Ce sont ceux du Medef, ou presque. C'est en substance ce que pensent les dirigeants du patronat. Le Medef avait, en janvier, dressé la liste des réformes qu'il escomptait voir reprendre par les principaux candidats. Denis Kessler, son vice-président, s'est délivré, hier, un satisfecit : «Une large partie des priorités mises en avant par le Medef figure aujourd'hui dans les programmes de nombreux candidats.»
Consensus. Au premier rang : les retraites. «Un consensus semble se dégager en faveur de la mise en oeuvre rapide d'une réforme», a-t-il déclaré, avant de préciser : «L'idée de mettre en place des dispositifs complémentaires de capitalisation a progressé aussi bien à droite qu'à gauche», tout comme «l'idée d'une harmonisation des régimes de retraite, public et privé».
Viennent ensuite «la formation tout au long de la vie», «l'allégement des prélèvements obligatoires», la volonté affichée de Jacques Chirac et de Lionel Jospin de pratiquer le dialogue social. Selon le Medef, une modification de «la loi sur les 35 heures pour permettre à chacun de travailler le temps qu'il souhaite» fait son chemin. Chez Chirac, bien sûr, mais aussi dans l'entourage de Jospin. Et Ernest-Antoine Seillière de noter : «Le simple fait qu'il ne fasse plus référence à cette question pour l'avenir est pour nous très significatif.» Alors, c'est juré, le Medef se déclare «non partisan» et ne donnera aucune consigne de vote, ni label.
Coup. Il fait même des offres de