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Libération

A Tours, Jospin joue au père Fouettard

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Le Premier ministre-candidat a disserté sur la «France sûre» hier après-midi.
publié le 27 mars 2002 à 22h43

Tours (Indre-et-Loire)

envoyé spécial

Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre. Un passage express hier après-midi à Tours, a donné l'occasion à Lionel Jospin de disserter sur sa «France sûre». Et d'exposer un projet contre l'insécurité, cousin de celui de Jacques Chirac, sans être totalement siamois. Collant à son adversaire pour mieux neutraliser le profit électoral qu'il espère tirer de l'exploitation répétée de ce thème, le candidat socialiste a d'abord cultivé sa gémellité répressive. Devant un parterre de plusieurs centaines de personnes plutôt âgées, réunies dans un gymnase du quartier populaire des Fontaines, il a insisté sur la notion de «responsabilité». Chirac avait mis en cause la «culture de la gauche» qui minimiserait les comportements délictueux au motif qu'au final «c'est la société qui est violente». «Il existe toujours une responsabilité individuelle, a répondu Jospin. Nul ne doit ignorer les règles.»

Au passage, il en a profité pour glisser à un auditoire ravi une allusion aux soucis judiciaires de son concurrent : «Jusqu'en haut, personne ne doit être considéré au-dessus des lois...»

Avec Daniel Vaillant, le ministre de l'Intérieur à ses côtés, il en a profité pour défendre son bilan, répliquant à son adversaire jamais cité : «Je ne laisserai pas dire que nous avons manqué de volonté depuis cinq ans.» Il a ensuite affiché son ambition de «mieux punir» : «Je crois à la valeur de la sanction», a-t-il lancé en soulignant qu'il ne «tolérerait aucune faible