Ces malades qui nous gouvernent et con courent pour un bail élyséen ? Il y a un mois, lors de l'entrée en campagne de Jacques Chirac, à Avignon, les journalistes avaient été frappés par l'air fatigué et la voix enrouée du chef de l'Etat. Une impression qui s'est confirmée, au fil des déplacements, et a suscité des interrogations, mais aucune affirmation. Lionel Jospin lui-même en avait fait le constat lorsqu'il avait parlé d'«usure», une gaffe dont il n'a pas fini de payer le prix. Hier, la rumeur l'a à son tour atteinte. Le Figaro a publié un article sur «la maladie» du candidat socialiste. Il se réfère aux informations publiées sous un titre affriolant «La presse française cache la maladie de Jospin» par le Sunday Times. Le Sunday Times est le supplément dominical, mais pas toujours avec la même qualité, du quotidien britannique conservateur, le Times.
Héréditaire. Depuis 1987, Lionel Jospin souffre d'une forme d'hyperthyroïdie appelée «maladie de Basedow», un dysfonctionnement du système hormonal héréditaire qui l'a amené à être opéré en 1994. Ce n'est pas un scoop. La maladie a été évoquée par la presse française à plusieurs reprises (trois fois depuis 1995 par Libération) et fait l'objet d'un examen minutieux, de plusieurs pages, dans la biographie de Serge Raffy publié en septembre : Jospin, secrets de famille.
Sur un ton très typique de la presse anglo-saxonne donnant des leçons au reste du monde, Matthew Campbell, le correspondant parisien du Sunday Times, juge les