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Besancenot en poste restante

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Quand sa camarade Arlette Laguiller (LO) tutoie les 10 points, le jeune candidat de la LCR tousse, lui, à 2%.
publié le 28 mars 2002 à 22h44

Les vieux ne font plus recette, et les jeunes pas encore. Olivier Besancenot, candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et benjamin de la campagne (27 ans), peine à décoller dans les sondages. En propulsant ce facteur, présenté comme le porte-voix des anonymes, dans la course à l'Elysée, la bande à Krivine tablait sur «un effet générationnel et social» pour séduire l'électeur à gauche de la gauche. Face aux professionnels de la politique qui occupent depuis des années le devant de la scène politique française, la Ligue misait, elle, sur un travailleur parmi d'autres, obligé de demander un congé sans solde à sa hiérarchie pour battre les estrades.

Problème : les électeurs ne s'identifient pas à ce Français comme les autres, crédité de 2 % dans les sondages. «Déficit de notoriété», diagnostiquent les responsables de la LCR. «C'était le risque. On a fait sciemment le choix d'un inconnu pour porter nos couleurs dans cette campagne. Nous savions très bien que le pari était risqué», poursuit Christian Picquet, membre du bureau politique de la Ligue. Et tous de souligner que, de toute façon, il s'agit d'un pari à long terme. Une mise en orbite, façon Arlette Laguiller en 1974, avec des dividendes en termes de bulletins de vote espérés pour les années futures.

«Petit Olivier». Pour pallier le déficit de notoriété d'Olivier Besancenot, les responsables de la LCR attendent le démarrage de la campagne officielle sur les chaînes de télévision, où leur candidat bénéficiera enfi