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Libération

La banlieue, l'insécurité et le Président : acte IV

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A Savigny-sur-Orge, Chirac a de nouveau décliné son thème favori, version violence scolaire.
publié le 28 mars 2002 à 22h44

Après l'insécurité en général et l'insécurité dans les transports, Jacques Chirac s'est penché, hier, sur l'insécurité à l'école. Manière de dire qu'il ne lâchera pas son thème de prédilection. Pour évoquer le sujet de la violence scolaire, il s'est rendu à Savigny-sur-Orge (Essonne), où le maire de Périgueux, Xavier Dar cos, spécialiste des questions d'éducation, avait organisé une ta ble ronde à son intention. «La réunion aurait pu se tenir n'importe où», concédait ce dernier, mais le staff du candidat-président avait tenu à situer la scène en banlieue.

Banalités. Parmi la quarantaine d'intervenants, la plupart sont venus d'ailleurs comme «des grands témoins», dont la philosophe Blandine Kriegel et le linguiste Alain Bentolila. Les représentants de Savigny, eux, n'ont pu qu'avouer qu'ils n'avaient «pas de gros problè mes de violence» dans leurs établissements. Qu'importe. Dès le début du débat, Jac ques Chirac a dénoncé «une insécurité préoccupante qui va de l'incivilité ordinaire au dra me qui a eu lieu la nuit dernière» (lire pa ges 2 à 5).

Comme à son habitude, il a ponctué les interventions par des banalités : «L'éducation n'est vraiment pas un problème d'amateurs», «les enseignants ont l'amour des autres», «les enseignants ne sont pas des policiers, sinon ils seraient entrés dans la gendarmerie». Il s'est ensuite élevé contre «le développement de la permissivité, qui a été à l'origine de beaucoup de problèmes. La philosophie, il est interdit d'interdire, a fait énorméme