Jean-Pierre Chevènement fait la leçon. Le candidat du Pôle républicain s'est souvenu, hier, avoir été ministre de l'Education nationale (de 1984 à 1986). Devant quelque 350 maîtres d'école et professeurs réunis à la Mutualité, il a exalté l'école, creuset de la République, et raillé ses prédécesseurs et successeurs. A commencer par «ces ministres de l'Education qui font beaucoup de fautes d'orthographe». Aussi Lionel Jospin, installé rue de Grenelle de 1988 à 1993, «ce maître du curseur, ce grand maître de l'équilibre en toute chose, qui est aussi celui de l'immobilisme». A l'en croire, «les choses se sont beaucoup dégradées [...] Il y a malheureusement une crise de l'Education nationale qui résulte depuis trente ans des ravages d'une idéologie soixante-huitarde».
C'est pourquoi, Chevènement propose aux enseignants «une profonde réforme intellectuelle et morale», qui s'articule autour de sept orientations. Elles se résument en une seule formule : ordre et travail. Car le «Che» a aussi été le premier flic de France. Et cela s'entend : «La question de la sécurité et de l'arrêt de la violence scolaire constitue une priorité absolue.» A en croire le sondage Sofres pour le Monde de l'éducation (1), Chevènement a raison de tenir ce langage. Les enseignants le croient capable au même titre que Jospin de résoudre les problèmes de sécurité dans les écoles. Et 16 % d'entre eux en font leur Président (29 % en faveur de Jospin, 23 % pour Chirac). Chevènement le rend bien à ses «hussa