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Libération

Le nombril du monde

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Une Norvégienne déplore une campagne franco-française.
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publié le 28 mars 2002 à 22h43

Ni Jacques Chirac ni Lionel Jospin n'ont mentionné le 11 septembre d'un mot dans leur déclaration de candidature, ni dans les interviews télévisées qui suivirent. La politique extérieure est curieusement peu présente dans les débats de l'Hexagone. A part le dernier tour de piste de Jacques Chirac au sommet de l'ONU à Monterrey (Mexique) et la sortie de Lionel Jospin sur le Moyen-Orient, c'est comme s'il n'y avait pas d'horizon extérieur, ou à peine, chez les principaux candidats à la fonction la plus élevée d'une nation qui ambitionne de compter sur la scène internationale. D'accord, une élection est par définition nationale, et les électeurs pensent surtout à leur portefeuille. D'autant que la diplomatie semble largement consensuelle entre les différents protagonistes. Il est autrement plus payant de se dire «habité par la France» que partisan de l'augmentation de l'aide aux pays en voie de développement.

Les deux «pacsés». Je ne dirais pas qu'en Norvège la politique extérieure occupe une plus grande place dans les élections, mais les électeurs s'y intéressent davantage. Par la force des choses, dans un petit pays, qui a toujours été très actif sur la scène internationale. Les Norvégiens, maîtres d'oeuvre des accords d'Oslo, ont joué un rôle similaire au Guatemala, en Colombie et au Sri-Lanka, et, présidant ce mois-ci le Conseil de sécurité de l'ONU, ont eu un rôle important pour la résolution 1397 sur le Moyen-Orient.

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