Avec ou sans ses 500 parrainages, Jean-Marie Le Pen a réussi à provoquer un début de polémique entre Lionel Jospin et Jacques Chirac. Lundi, sur France 2, Lionel Jospin avait estimé qu'à «son sens» il serait «logique» que le leader d'extrême droite soit en lice. «Simplement, le système est ce qu'il est», avait-il constaté. Mardi, mise au point de Jacques Chirac. Devant les parlementaires et les correspondants départementaux de sa campagne, réunis au Tapis rouge, son QG, le candidat-Président a expliqué : «Depuis vingt ans, les socialistes ont eu toutes les prévenances à l'égard du FN. S'il n'a pas ses signatures, Le Pen n'a qu'à s'adresser à Jospin.» Et aux socialistes, qui ont «partie liée» avec le FN. Et d'ajouter : «Il ne peut pas faire pire que ce qu'il a fait jusqu'à maintenant contre nous.»
«Pas très digne». Hier, Lionel Jospin n'a pas du tout apprécié la sortie de Jacques Chirac: «Quand il y a eu des échanges ou des passages de responsables politiques, ils se sont faits entre le RPR et le Front national, à certains moments, et certainement pas de l'autre côté de l'échiquier politique. Ce n'est pas très acceptable, ni très digne. Je crois que ce genre de propos aurait mieux fait d'être gardé dans la confidentialité.» François Hollande a enfoncé le clou : «Ceux qui soutiennent Jacques Chirac et qui ont conclu des accords avec l'extrême droite pour conserver une région sont particulièrement bien placés pour savoir ce qu'est une complicité, une connivence avec l'extrême dr