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Libération

Chevènement, donneur de leçons sécuritaires à Marseille

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L'ex-ministre de l'Intérieur refuse de croire les sondages.
publié le 29 mars 2002 à 22h44

Marseille de notre envoyé spécial

«Mais y sont où ? Mais y sont où les Marseillais (rengaine footballistique connue) ?» Ils n'étaient pas au Palais des sports hier soir. Pour écouter Jean-Pierre Chevènement, ils étaient 2 000 tout au plus. Les semaines passées, quatre fois plus de Marseillais avaient accueilli successivement Jacques Chirac puis Lionel Jospin. Le candidat du Pôle républicain s'en moque. Il veut croire que la campagne électorale (re)commence. Lui qui l'a lancée il y a déjà huit mois. Ses proches en sont persuadés. «Les sondages ne veulent rien dire, veut croire Karim Zeribi, candidat aux législatives dans la cité phocéenne. Les Français n'ont pas encore fait leur choix. Ils s'inquiètent des sorties inconséquentes de Lionel Jospin et doutent sérieusement de la crédibilité de Jacques Chirac.» Comme lui, Patrick Kessel, membre de la direction du Pôle républicain, espère que «ce n'est pas la fin, c'est le début. Jean-Pierre doit se faire entendre au-delà du clivage droite-gau che». L'expert en sondages du candidat, Gilles Casanova, estime que «la vraie campagne commence à partir du moment où le monopole Jospin-Chirac disparaît. La fin de leur monopole de cinq ans commence le 4 avril (début de la campagne officielle), à compter du moment où l'égalité est de mise dans les médias audiovisuels». Chevènement le prédit : «Je vais remonter dans les sondages. Il me faut simplifier mon message.»

Juge. Il a commencé à le faire hier soir. En tentant d'apparaître comme le seul