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Libération

Chirac met le paquet sur la carte Nanterre

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Après le drame, il a martelé hier son credo sécuritaire sur TF1.
publié le 29 mars 2002 à 22h44

Cogner, cogner et encore cogner sur l'insécurité. Pour Jacques Chirac, le «temps du recueillement et de la compassion» après le drame de Nanterre n'a été qu'une parenthèse. Il est en campagne. Il le reconnaît. Résultat, le candidat-Président droitise son discours pour faire entendre sa différence avec Jospin.

«Pas de polémique». Hier, sur TF1, il s'est gardé de toute mesure. Oubliée «l'émotion», même s'il s'en gargarise (lire page 2). Il dit «pas de polémique», mais il accuse les socialistes de n'avoir pas pris les mesures nécessaires pour empêcher le carnage avant de vendre son programme en la matière. «Le rôle et l'honneur du responsable politique est de comprendre et de réduire les risques. Un certain nombre de clignotants s'étaient allumés et ils n'ont pas été pris en considération», a-t-il martelé en évoquant la santé mentale de Richard Durn. «Il y a eu des défaillances. Notre système n'a pas fonctionné», a-t-il encore assuré en expliquant qu'il aurait été «normal» et «conforme à la loi» de retirer ses armes au tueur, avant qu'il n'en fasse usage. Quant à son suicide, il explique simplement que «quelque chose n'a pas fonctionné». Et se retranche derrière les déclarations de Jacqueline Fraysse, la maire de Nanterre, pour éviter d'évoquer d'éventuelles sanctions contre les policiers ou réclamer la démission de Daniel Vaillant, le ministre de l'Intérieur.

«Loi-programme». Voilà pour «le laxisme» gouvernemental. Et «le socialisme, pas moderne», de Lionel Jospin. Lui, Jacques