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Libération

Nouvelle cohabitation ? Pas si grave

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Les Français ne craignent pas un nouveau partage du pouvoir.
publié le 29 mars 2002 à 22h44

Sous le signe de la cohabitation. A l'image du sparadrap dont le capitaine Haddock ne parvient jamais à se débarrasser dans l'Affaire Tournesol, les années de cohabitation plombent cette campagne présidentielle comme aucun autre paramètre ne l'avait fait par le passé. A travers l'«Observatoire de la présidentielle» que nous publions chaque semaine avec AOL (1), Libération a demandé à l'institut Louis Harris de tester l'impact de ces années de pouvoir partagé entre la droite et la gauche. Le résultat ne fait aucun doute : en dédramatisant l'opposition gauche-droite, la cohabitation a retiré à la campagne présidentielle son principal enjeu.

Pas de drame. «Si, à l'issue des prochaines élections présidentielle et législatives, la France se retrouvait à nouveau dans une situation de cohabitation entre un Président et un Premier ministre de bord opposé, que penseriez-vous ?», a demandé l'institut Louis Harris à un panel représentatif de Français de plus de 18 ans. Réponse d'un sondé sur deux : «Il s'agirait d'une situation politique difficile, mais gérable.» Pas de drame, donc. Quand tous les candidats, à commencer par Jacques Chirac et Lionel Jospin, tentent désespérément d'expliquer à leurs électeurs potentiels que si ce n'est pas leur programme qui est mis en oeuvre la France sombrera dans le chaos, ils n'en croient pas un mot. «La cohabitation ne leur fait pas peur», constate François Miquet-Marty, directeur des études politiques chez Louis Harris.

Alors que, pendant sept des di