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Libération

Mardi minuit, dernier délai pour les signatures de parrainage: 500 et pas une de moins

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publié le 30 mars 2002 à 22h45

A Pâques, quelques candidats à la présidentielle vivent eux aussi leur calvaire. Les prétendants à l'Elysée ont jusqu'à mardi minuit pour faire parvenir au Conseil constitutionnel les 500 signatures nécessaires pour entrer en lice. Pour beaucoup de petits candidats, l'épreuve a pris des allures de course contre la montre.

Vendredi soir, il manquait encore 23 paraphes à Jean-Marie Le Pen. Malgré le long week-end pascal, le président du FN espère encore. Et dans une interview au Figaro, il menace le chef de l'Etat. «Si l'on m'empêche de me présenter, Chirac est mort politiquement. Ce sera l'apocalypse électorale pour la droite.» Vendredi, il s'en est pris aux maires qui lui avaient promis leur signature avant de se rétracter. Dans un courrier aux 70 édiles qui lui ont fait faux bond, Le Pen n'hésite pas à recourir au chantage, précisant que «faute du respect de votre engagement, je serais privé du droit d'être candidat et donc d'être remboursé dans le cadre du financement public de la campagne présidentielle. Dans ce cas, j'envisage l'éventualité de saisir la justice afin de ne pas être le seul à concourir à ces dettes électorales». La note s'élève à 6,9 millions de francs. Manque de pot, cette lettre est tombée dans des mains inamicales qui se sont empressées de l'envoyer à tous les maires, histoire de refroidir les ardeurs de ceux qui seraient tentés de signer. Marine Le Pen envisageait de porter plainte contre les auteurs de «cette manoeuvre particulièrement infecte».

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