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Libération

Nanterre: l'Elysée dénonce une manoeuvre de Vaillant

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Le Président a été prévenu très tard et par le parquet.
publié le 30 mars 2002 à 22h45

En campagne, exit les préséances. L'Elysée a accusé vendredi le ministre de l'Intérieur d'avoir tardé à alerter Jacques Chirac après la tuerie de Nanterre. Ce que nie Daniel Vaillant. En arrivant à la mairie mercredi peu après 6 h 30, plus de deux heures après Lionel Jospin, le candidat-Président, selon le Figaro, a sermonné Jean-Marc Rebière, préfet des Hauts-de-Seine : «Vous ne m'avez pas prévenu, c'est un manquement à vos devoirs.»

«Démenti». D'après l'Elysée, le permanent de nuit, Frédéric de Saint-Sernin, est réveillé à 3 h 55 par le standard ­ c'est la procédure ­ qui lui passe la substitut du procureur de Nanterre, Maryvonne Caillibotte. Mis au courant, il prévient aussitôt le secrétaire général de l'Elysée, Dominique de Villepin, qui réveille Jacques Chirac et Philippe Massoni, conseiller chargé de la sécurité. Vers 4 h 30, Saint-Sernin rappelle le standard de l'Elysée pour être mis en contact avec le permanent du ministère de l'Intérieur. Il obtient le directeur de cabinet de Daniel Vaillant à qui il demande la chronologie de la tuerie.

Interrogé, vendredi sur Europe 1, Vaillant a assuré que son directeur de cabinet avait tenté de prévenir l'Elysée mais que «les permanents n'ont pas répondu». Et a «démenti formellement» que le préfet ait reçu l'ordre de tenir la présidence en dehors de l'affaire.

«Démission». Jeudi soir à Dijon, Jospin s'en est pris, sans le nommer, à Chirac, «candidat au poste de ministre de l'Intérieur et pas à la présidence de la République», qui, q