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Libération

Blues électoral à Londres

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Seul un expatrié français sur dix s'est inscrit sur les listes.
publié le 1er avril 2002 à 22h53

Londres de notre correspondant

Les programmes des candidats ont été placardés au consulat général de France, sur Cromwell Road. Ce sont pratiquement les seuls signes de la campagne dans toute la capitale britannique. Le PS, le PCF, le RPR ou Démocratie libérale ont bien des représentants au Royaume-Uni, mais, à ce jour, ils n'ont organisé aucun meeting, pas même des réunions à domicile. Pas de débats, pas d'affiches, presque pas de courrier. Ce ne serait pas surprenant, si Londres n'avait une population française comparable à celle de Bordeaux ou Grenoble. Paris-sur-Tamise, avec ses boulangeries, ses cafés à terrasse et ses magasins Nicolas, est la plus grande ville française à l'étranger. Dans certaines rues de Kensington ou de Knightsbridge, on entend plus souvent parler la langue de Voltaire que celle de Shakespeare.

Attentisme. Personne ne sait précisément combien sont les Français d'outre-Manche. Ils ne sont que 75 800 immatriculés auprès des autorités consulaires, mais la masse des passeports, des fiches d'état civil et autres documents administratifs délivrés chaque année à Londres laisse penser qu'ils sont au moins trois fois plus nombreux. Une population qui s'accroît de 7 % à 8 % par an depuis le début des années 90.

«La campagne électorale ? Il n'y a pas grand-chose. Franchement, je ne suis au courant de rien», avoue Olivier Bertin, l'un des cinq élus de la circonscription du Royaume-Uni et d'Irlande au Conseil supérieur des Français de l'étranger (CSFE). Son Associa