Ce 1er avril serait-il de bon augure pour François Bayrou? Le candidat de l'UDF remonte à 4,5 % (+ 0,5) selon notre sondage Libération-CSA-la Dépêche. Ce n'est pas encore une résurrection. Mais il atteindrait quand même 5,5 % (+1,5), selon l'Ifop pour le Journal du Dimanche (1) de Pâques. Avec la Sofres-LCI-Politique Opinion, en fin de semaine dernière, qui le donnait à 5 % (+1), ce sont désormais trois sondages concordants qui enregistrent une hausse, modeste mais régulière. Bayrou était crédité de 3 % des intentions de vote début mars, et de 4 % la semaine dernière, aussi bien par CSA que par la Sofres. «En se droitisant, Chirac a libéré un espace au centre dont Bayrou peut profiter», estime Stéphane Rozès de CSA.
Le président de l'UDF y croit. Invité du Vrai Journal de Karl Zero sur Canal +, enregistré avant son départ pour la Réunion, il a assuré qu'il ferait, le 21 avril, «beaucoup plus» que 5 %. Outre l'avantage non négligeable du remboursement intégral de ses frais de campagne, dépasser 5 % lui permettrait de ne pas être classé parmi les perdants de ce premier tour de la présidentielle. Pour l'Ifop-JDD, il devance déjà d'un point Robert Hue, donné en baisse à 4,5 % (-0,5). S'il parvenait à ne pas être relégué sous la barre des 5 % avec les «petits» candidats, François Bayrou pourrait surtout peser sur le second tour et négocier les législatives en meilleure position face au RPR. Mais, assure-t-il, pas question de miser sur une nouvelle cohabitation. «Je sais bien que t