Guadeloupe, Martinique envoyé spécial
Un week-end pascal en famille sous les tropiques. En Guadeloupe samedi, puis en Martinique hier, Lionel Jospin a donné à sa virée express aux Antilles des couleurs d'escapade familiale. Fort de sa performance de 1995, où il avait été largement majoritaire au second tour (55,10 % en Guadeloupe, 58,94 % en Martinique), lesté de son bilan comme gage de «crédibilité», et accompagné de son épouse, Sylviane, omniprésente à ses côtés, le candidat socialiste a fait mine, deux jours durant, de se sentir comme chez lui. Au point de se fendre samedi, lors en meeting à Pointe-à-Pitre, d'un cri du coeur digne d'un Kennedy des tropiques : «De même que vous êtes français, oui, je suis guadeloupéen !»
«Glorieux». A l'appui de cette conversion, Jospin n'a pas manqué de rappeler son score d'il y a sept ans. «Dans votre coeur, j'étais déjà un petit peu votre Président à vous», a-t-il osé dès son arrivée, samedi, aux Abymes. Un passé glorieux qui lui a permis d'ériger les électeurs antillais en «avant-garde» éclairée de sa victoire du 5 mai. «En 1995, vous m'avez donné la majorité mais je n'ai pas pu vous donner la victoire. Cette année, je vous demande de me donner une majorité encore plus forte, et je vous donnerai la victoire !», a-t-il lancé à Pointe-à-Pitre. Trois heures plus tard, lors d'un bref passage à Saint-François, il renchérissait : «Il y a sept ans, vous aviez mieux compris que certaines promesses ne seraient pas tenues et que la fracture social