Fin de journée, hier, au siège du Front national à Saint-Cloud... et fin de listing. Les derniers départements non encore labourés par les démarcheurs de Le Pen ont été passés au peigne fin et leurs maires débusqués dans leurs retraites pascales. Les dernières signatures doivent parvenir au Conseil constitutionnel ce soir avant minuit. «Cette fois, les réserves sont épuisées», assure un responsable frontiste. Eric Domard, journaliste à Français d'abord, le journal du FN, et Isabelle Bardy, assistante parlementaire de Carl Lang, secrétaire général du mouvement et député européen, tentent de relancer les édiles à leur retour de week-end. Histoire de récolter les dernières signatures qui permettront d'assurer à Le Pen une petite marge de sécurité.
«En trois jours, nous avons téléphoné à 10 000 maires, assure Carl Lang, numéro trois du mouvement d'extrême droite qui reconnaissait hier en fin d'après-midi, ne pas en être encore à 500 signatures. Si on passe, ça sera ric-rac».
Une trentaine de rendez-vous ont été fixés pour aujourd'hui. Sans garantie que les maires visités dans la journée par les responsables départementaux du Front donnent leurs paraphes. Huguette Fatna, membre du bureau politique, en a fait l'expérience. Elle s'est envolée, samedi, pour la Guadeloupe où trois signatures lui avaient été promises. Sur place, les signataires potentiels se sont dédits. Huguette Fatna a dû reprendre l'avion la besace vide. Elle accuse le RPR local et sa représentante, Lucette Michaux-C