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Libération

2002, une campagne surpeuplee

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Le Conseil constitutionnel a dévoilé hier une liste officielle record de seize candidats.
publié le 5 avril 2002 à 22h56

Top départ pour l'élection présidentielle. Hier en fin d'après-midi, le Conseil constitutionnel a dévoilé la liste officielle des candidats autorisés à prétendre à la fonction suprême. Ils sont finalement 16 sur les 35 postulants publiquement déclarés à avoir déposé avant mardi les 500 parrainages requis pour s'aligner sur la ligne de départ. Une affluence record sous la Ve République : en 1974, ils étaient douze à se disputer les faveurs des électeurs. En 1981, ils n'étaient plus que onze et seulement neuf en 1988 comme en 1995.

L'unique recalé sur les 17 prétendants encore en lice mardi soir s'appelle Nicolas Miguet. Le fondateur du Rassemblement des contribuables français (RCF) affirmait disposer 508 paraphes d'élus. Yves Guéna, le président du Conseil Constitutionnel a jugé, hier, «convenable» de rétablir la vérité des faits face aux déclarations mensongères de «l'intéressé» sans citer une seule fois son nom.

Bluff. Miguet ne disposait que de «261» signatures , ont corrigé les sages de la rue Montpensier. Lui maintenait en avoir 508, mais il n'en est pas à un coup de bluff près. Miguet a en effet perdu ses droits civiques suite à un jugement du tribunal de commerce de Paris, confirmé par un arrêt définitif de la cour d'appel de Paris le 2 mars 1999. A l'automne 1999, le préfet de l'Eure a d'ailleurs exigé qu'il abandonne son mandat de conseiller municipal. Seule l'absence de vigilance du Conseil d'Etat a permis à Miguet de conduire une liste lors des européennes de juin 19