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Libération

Sécurité routière, une campagne en ville

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Les accidents urbains représentent le tiers des morts sur la route.
publié le 5 avril 2002 à 22h56

Les dernières campagnes de prévention routière ont mis en scène des cris et des pleurs. Mais aujourd'hui ce sont d'abord les chiffres qu'on essaye de faire parler. En 2000, 2 137 personnes ont été tuées dans un accident de la circulation en milieu urbain et 101 000 ont été blessées. Un tiers des morts et deux tiers des blessés de l'ensemble des victimes de la route. En ville, les écarts de conduite ne se soldent pas toujours par une visite chez le carrossier, contrairement à ce que pense le «Français moyen» selon l'expression d'Isabelle Massin, déléguée interministérielle à la sécurité routière qui présentait hier cette campagne «sécurité des déplacements en ville».

La voiture tue d'abord les piétons (25 % des victimes) et les deux roues motorisées (27,4 %). 112 cyclistes sont morts aussi en 2000. A la question d'un journaliste qui demandait pourquoi la campagne ne s'adressait qu'aux automobilistes, «alors que les vélos et les piétons grillent aussi les feux rouges», Isabelle Massin a répondu qu'elle se devait de cibler les messages. Vers les automobilistes. Les affiches qui seront collées à l'arrière des bus (des corps incrustés de tôle) précisent : «L'oubli du clignotant fait chaque jour 27 nouvelles victimes», en deux-roues le plus souvent. Ou encore : «Chaque jour, 15 personnes sont victimes du non-respect des feux.»

Zone 30. Sur le long terme, les chiffres sont plutôt encourageants : en trente ans, le nombre de tués et blessés a été divisé par deux. «Au d