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Libération

Le PS renonce à l'attaque frontale

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Tactique privilégiée: critiquer les idées, pas la personne.
publié le 6 avril 2002 à 22h57

Arlette, qui appelle ses électeurs à s'abstenir au deuxième tour, est revenue en troisième semaine. Mercredi dernier, pour la troisième fois consécutive, la candidate de Lutte ouvrière a occupé les débats du conseil politique dont les 50 membres se réunissent chaque semaine autour de Lionel Jospin. Depuis la mi-mars, une angoisse obsède les socialistes : comment contrer l'inexorable montée en puissance d'Arlette Laguiller ? Et par là même, selon l'expression de François Hollande, premier secrétaire du PS, comment «donner du sens dès le premier tour» à la candidature de Lionel Jospin ? Deux à trois points d'électeurs socialistes se seraient égarés du côté de LO dans les sondages.

Pour les récupérer, les stratèges du QG de campagne oscillent entre deux tactiques : attaquer frontalement la candidate trotskiste au risque de braquer ses supporteurs ou bien la ménager, tout en décryptant la vraie nature de son programme et de son organisation pour ramener ses sympathisants à la raison. Testée il y a trois semaines par François Hollande, la première tactique a été définitivement écartée mercredi au profit de la seconde. Egratigner l'icône des travailleurs pourrait remettre en cause la qualité des reports de voix de ses électeurs, dont près des deux tiers continuent, selon les sondages, à choisir Jospin au second tour.

Icône. Mercredi, Bernard Kouchner, puis Jean-Christophe Cambadélis, ont souhaité que les socialistes accusent Laguiller de faire le jeu de la droite. En renvoyant dos à