Sept ans de présidence et toujours le même carnet d'adresses. Jacques Chirac n'a jamais eu la cote dans le milieu culturel. Alors que Lionel Jospin ne sait plus où donner de la tête entre les comédiens Virginie Ledoyen, Pierre Arditi ou Annie Girardot, les chanteurs France Gall et Cheb Mami, et les écrivains Jorge Semprun et Irène Frain, Jacques Chirac se montre avec son éternelle brochette de vedettes.
Hier, à l'occasion de la présentation de son projet culturel, il était entouré d'amis de son âge : Ginette Garcin et Line Renaud, piliers du théâtre de boulevard, Hughes Auffray, planqué au balcon du troisième étage, et Henri Salvador, redevenu à la mode l'année dernière. Voilà pour les monuments.
Applaudissements. Côté revenants, le chanteur Yves Duteil et l'humoriste Michel Leeb sont sortis des coulisses pour le soutenir. Pour la touche plus actuelle, Muriel Robin, une copine de Claude Chirac très bien vue au Château. C'est dans ses bras que Bernadette s'est jetée à son arrivée au théâtre du Palais-Royal. L'épouse du candidat s'est ensuite retournée pour saluer le public d'un petit hochement de main, très reine d'Angleterre. Elle a été applaudie. Mais pas par Daniel Toscan du Plantier, producteur de cinéma et président d'Unifrance, venu poser une question au président sortant. Il s'est empressé de préciser aux journalistes qu'il ne faisait «pas partie du comité de soutien de Jacques Chirac. J'ai passé la soirée des césars avec Lionel Jospin et j'ai même pris un petit-déjeuner