Le Grand-Quevilly envoyé spécial
Qui copie l'autre ? Entre Lionel Jospin et Jacques Chirac, c'est à qui sera le plus décentralisateur. Samedi, à Ajaccio, le candidat PS avait promis une révision de la Constitution pour permettre des référendums locaux, la poursuite des accords de Matignon sur la Corse et des modifications statutaires pour les autres régions.
Hier, au Grand-Quevilly, visité la veille par son concurrent, le candidat-président s'est aventuré sur le même terrain devant 4 000 élus locaux, avec notamment dans les premiers rangs Christian Poncelet, le président du Sénat, Jean-Pierre Raffarin, le Premier ministre potentiel, sans oublier le couple Patrick et Isabelle Balkany ou les duettistes des accords avec le FN, Jacques Blanc (Languedoc-Roussillon) et Jean-Pierre Soisson.
«Ces deux dernières décennies, la démocratie a perdu du terrain», a-t-il observé avant de se féliciter «des adaptations réalisées», entre autres, la parité ou le quinquennat. Jacobin promu décentralisateur, apôtre de «la démocratie de proximité» tant vantée par Raffarin, Chirac appelle, via une réforme constitutionnelle, à des référendums locaux, à une régionalisation plus poussée, au droit à l'expérimentation pour les collectivités locales mais il se retrouve sur la défensive avec le processus de Matignon.
«Modifier la Constitution pour pouvoir interroger les Français sur leur appartenance à la République ou pour leur permettre de donner à des assemblées régionales le pouvoir de modifier les lois v