Noël Mamère a «les pieds sur terre». C'est son slogan. Il jure qu'il va les garder. Longtemps scotché à 5 ou 6 %, le candidat des Verts vient pourtant de faire un petit bond, deux sondages l'ayant donné à 8,5 % (CSA pour Libération, publié lundi 8 avril) et 8 % (Ifop le 10 avril). «Je ne vais pas vous dire que je pleure, confie Noël Mamère, mais je prends ces sondages avec la même distance que ceux qui me donnent à 5 %. Ou avec le même recul que les commentaires sur ma campagne qui patinait.» Et pour parer à l'euphorie qui pourrait gagner certains esprits écolos, Noël Mamère est convenu avec Jean-Luc Bennahmias, son directeur de campagne, de «ne rien changer» pour les douze derniers jours de campagne. «Je ne me laisserai pas griser. Mon objectif reste de franchir la barre des 5 %.»
D'autres ne se privent pas de souligner que sur deux sujets, la double peine et l'âge de la majorité, «Lionel Jospin nous court désormais après». «On devrait se hisser au niveau d'Arlette», pronostique de son côté Patrick Farbiaz, le conseiller politique de Noël Mamère, certain que la campagne d'«affirmation positive» de son poulain trouve un écho face au discours «négatif» de la candidate LO.
Glaçon. Comme on ne change pas une formule qui marche, Noël Mamère, invité ce soir sur TF1, devrait renouveler son petit exercice d'écologie appliquée à la René Dumont (avec son verre d'eau lors de la campagne présidentielle de 1974). Le candidat des Verts a déjà sorti de sa poche un yaourt, une pomme, une