«Il faut cesser de gloser sur la glose» : Lionel Jospin s'est fendu d'un rappel à l'ordre à ses troupes hier matin lors de la réunion hebdomadaire de son conseil politique. Alors que les petites mesquineries entre amis se sont multipliées dans son staff à mesure que sa cote fléchissait dans les sondages, le candidat a placé sa campagne sous le signe de la «fraternité». Il a même voulu lui insuffler une «dimension romantique». Au total, les socialistes sont décidés à décliner un mot d'ordre jusqu'au premier tour : «Tous sur le pont !» A commencer par Lionel Jospin, qui est passé aux travaux pratiques, hier soir, sur France 2. Concentré sur le 21 avril, le candidat socialiste s'est d'abord défini comme «celui qui peut porter le progrès». «Je suis la gauche qui agit», a-t-il expliqué pour mieux souligner la vacuité du vote protestataire de l'extrême gauche. Evoquant le Front populaire, la création de la Sécurité soc iale à la Libération et l'action de François Mitterrand, Jospin a relevé que «toutes les grandes réformes sociales ont été faites par les forces de gauche rassemblées». Il y a ajouté l'oeuvre de son gouvernement pour justifier ses «engagements» de «réduire le chômage de 900 000 personnes» ou de créer une «couverture logement universelle» : «Je suis crédible, puisque je m'appuie sur mon bilan», a-t-il martelé. Façon de se distinguer de Jacques Chirac, dont «le bilan est jugé extrêmement sévèrement par les Français». Garant de «l'harmonie suffisante» entre la «moderni
Quatre PS en quête d'un premier prix
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par Renaud DELY
publié le 11 avril 2002 à 22h59
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