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Libération

Quatre PS en quête d'un premier prix

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Les bons et mauvais points des favoris socialistes pour Matignon,en cas d'élection de Lionel Jospin.
publié le 11 avril 2002 à 22h59
(mis à jour le 11 avril 2002 à 22h59)

François Hollande

Le chouchou accommodant

Il y croit mais ne veut pas que ça se sache. François Hollande a beau répéter que le «meilleur moyen d'avoir un destin politique, c'est de ne surtout pas le préparer», il s'est mis à sérieusement songer au sien. A force d'être complimenté par Lionel Jospin, qui ne tarit pas d'éloges sur celui qu'il a choisi pour lui succéder Rue de Solférino en 1997, le patron du PS s'est mis à croire en ses chances de s'installer dans le fauteuil de Premier ministre. Au point de veiller à garder la haute main sur la stratégie de campagne et d'épier les faits et gestes de ses concurrents, à commencer par ceux de Fabius qu'il considère comme son principal rival.

François Hollande a une batterie d'atouts pour décrocher cette promotion et un seul (gros) handicap : son absence d'expérience gouvernementale. Mais Jospin lui-même a laissé entendre que cinq ans à la tête du PS valaient bien un sacerdoce ministériel. Pour le reste, l'intéressé présente surtout l'avantage d'être multicompatible. Avec la galaxie socialiste, d'abord, qu'il gère avec doigté en veillant à incarner un équilibre tout jospinien le plaçant au centre des chapelles qui égayent la vie interne du PS. Avec la gauche plurielle, ensuite, dont il a su huiler les rouages depuis 1997 pour ménager les coups de gueule communistes ou les états d'âme écologistes.

Avec le «Présider autrement» de Jospin, enfin. Qui mieux que lui pourrait se couler dans le costume d'un Pr